Une fois de plus, la presse flamande ne fait pas dans la dentelle en proposant une visite guidée à Charleroi. Deux journalistes, Raf Sauviller et Salvatore Di Rosa, ont dressé un portrait peu flatteur de la ville hennuyère. Le dossier, jugé caricatural voire insultant par certains, dur mais réaliste par d'autres, fait polémique et ne devrait pas tarder à faire réagir Paul Magnette, déterminé à redresser sa ville.
Certains Wallons vont faire des photos dans le village fantôme de Doel et les journalistes flamands font des citytrips à Charleroi. Exotisme garanti. C’est facile et ça marche à tous les coups: dépaysement total, images d’apocalypse et contrastes surprenants. La déglingue est si photogénique! Et, au bout du compte, une volée de réactions qui vont de l’incrédulité la plus complète à l’acquiescement enthousiaste.
"Charleroi représente tout ce qui préoccupe le Flamand en territoire wallon: une industrie en déclin, une économie à l'arrêt, criminalité, agressions, des dealers de drogue qui rôdent, des marginaux, des agents corrompus et des chômeurs qui consacrent les transferts Nord-Sud à des pizzas à emporter ou à des mitraillettes sauce andalouse. Et pourtant, la conviction persiste que Charleroi - la moribonde - est le phénix qui peut renaître de ses cendres", peut-on lire d'emblée dans le chapeau du texte.
Walbanïe ? Le cliché des deux journalistes flamands est réducteur à outrance et simplificateur. Comme dans la plupart des villes en déclin industriel et à l’économie au plus bas, on retrouve l’agressivité et la criminalité, les rondes des dealers de drogues et des marginaux, les agents corrompus et les chômeurs en masse.
Quelques extraits de ce portrait peu glorieux
Les « plus jolies filles » ne sont pas carolo mais un mélange des sangs entre les nombreux migrants et les Belges présents à Charleroi ;
L'archéologie industrielle : Le magazine conseille de ne pas manquer les kilomètres de paysages d’usines et d’entreprises désaffectées ;
Le métro fantôme carolo en prend aussi pour son grade. "Trop grand, trop cher, trop ambitieux" et aussi désespérément vide ;
La scène artistique : « L'art n'est pas ce qui va sortir la ville de la misère »
L'article dans son intégralité en flamand
http://www.humo.be/humo-archief/296829/citytrip-charleroi-7-redenen-om-de-hoofdstad-van-walbanie-te-bezoeken
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