Mouammar Kadhafi : mort ou vif!

Un graffiti stigmatisant Kadhafi avec le corps d'un chien et le drapeau de la rébellion s’affiche sur les murs du centre-ville de Tripoli. En accroche, on peut y lire : « recherché, mort ou vivant».

Non, on ne rêve pas ! Mouammar Kadhafi himself est recherché dans son propre pays : une cagnotte de 1,7 million de dollars à laquelle s’ajoute une offre d’amnistie, voilà ce qui attend l’heureux élu qui ramènera Kadhafi « droit dans ses bottes ou les pieds en avant » !

On l’aura compris, bien que les insurgés se soient rendus maîtres de Tripoli, bien qu’ils aient pris la forteresse de Bab Al Azizya, le CNT tient absolument à retrouver l’homme lui-même et il ne sera pas question de croire que l’organe de transition maîtrise Tripoli tant qu’il n’aura pas retrouvé cet homme qui, 42 longues années durant, aura gouverné la Lybie d’une main de maître au point qu’il avait même fini par faire croire lui-même qu’il était inamovible.

En attendant de retrouver le « fugitif », la communauté internationale se mobilise au chevet d’une Lybie nouvelle. Ce jeudi, Paris accueille une conférence internationale de soutien au pays, en présence des dirigeants de l'insurrection. Une soixante de pays et d’organisations internationales ont envoyé leurs représentants. L'aide d'urgence à un pays ravagé par les combats depuis six mois sera au menu de la conférence, de même que la transition politique, Paris et Londres étant soucieux d'éviter en Libye les erreurs commises en Irak après la chute de Saddam Hussein.

Seule l'Afrique du Sud manquera à l'appel parmi les grands pays invités, estimant toujours que le recours à la force en Libye n'a pas été autorisé par l'Onu.

Pendant ce temps les derniers combats se poursuivent devant les derniers bastions kadhafistes. (AD)