K's diary - episode four

Mais que je suis fier de mon fils !

C'est tout moi !

Je n'aurais pas mieux fait, je n'aurais pas mieux dit !
Mais que je suis fier !

Ah, il les a bien mouchés, les petits cafards rebelles !

Quand je pense qu'ils ont demandé aux dirigeants du G8 de m'assassiner !

Je vois déjà le petit Sarko me menacer avec un pistolet à bouchon, pour ne pas faire bobo à ses petites mimines !

Ah non, il était beau, mon fils, il était beau !

Je me sens aussi fier de lui qu'une mère juive !

Mais qu'est-ce que je raconte, là, je pète les plombs, ma parole...

Non, mais je l'aime, ce petit, il ira loin. Il reprendra le flambeau, c'est sûr !

Comment il les a balayés, d'un revers de main, ces traitres. "Non, nous ne voulons pas les tuer !"

Tu as raison, mon fils, ces minables ne valent même pas le prix des balles pour les tuer !

On les laisser passer en Egypte : ils aiment les révolutionnaires, ils vont en avoir ! On va leur fourguer les nôtres !

Et après ça, on dira encore qu'on n'est pas généreux...

Mais le plus beau, c'est quand il a parlé de Sarkozy : ah, là, je l'avoue, j'ai mouillé mon calecif ! Trop beau, mon fils, tu es trop beau !

"Il faut que Sarkozy rende l'argent qu'il a accepté de la Lybie pour financer sa campagne !"

Il l'a même appelé, "ce clown" ! Il l'a menacé de tout révéler...

Ah c'était beau comme du Victor Hugo ! (Ben quoi, j'ai pas le droit d'aimer les Misérables ou l'Homme qui rit ?).

Le petit Sarko qui espérait tellement nous écraser militairement avec ses copains du G8 avant qu'on ne parle...

Celui-là, il faut l'éjecter, il fait une concurrence déloyale à tous les comiques de son pays !

Ah, mon fils, tu m'as donné un grand moment de joie. Allez, demain, on les écrase à Bengazi et barbecue géant pour tout le monde.

Ah, il ira loin ce petit ! Ils croyaient se débarrasser de Kadhafi : ils en ont deux pour le prix d'un maintenant. A votre bonne santé !