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Explosion de plants de cannabis en Belgique

La police Belge est submergée. Depuis l'introduction de règles plus strictes aux Pays-Bas, les cultivateurs de cannabis installent de plus en plus souvent leurs plantations en Belgique. Ils n'optent plus seulement pour la région frontalière, mais sont maintenant aussi présents dans l'intérieur du pays.

« La police est dépassée par l'augmentation de ces plantations », affirment mercredi Het Belang van Limburg et Gazet van Antwerpen. Dans le Limbourg, plus de 45 plantations ont été découvertes sur les dix premières semaines de cette année. Mais selon les zones de police concernées, il ne s'agirait que de la partie émergée de l'iceberg. « Nous ne mettons pas au jour toutes les plantations. Si on en découvre une sur dix, on a fait du bon boulot », explique le commissaire Vincent Loyens de la zone de police Lanaken-Maasmechelen.

« Le problème ne concerne pas que la Campine et le Limbourg », indique de son côté le commissaire Benny Van Cam, du service central des drogues de la police fédérale. Les cultivateurs de cannabis se déplacent en effet vers l'intérieur du pays, en Wallonie notamment.

La culture du cannabis rentable et facile à organiser

Selon la police, dans un garage de 4 m sur 6, il y a déjà moyen de faire pousser 400 plants de cannabis. En sachant que chaque récolte peut rapporter jusqu’à 15.000 euros et qu’il y a 4 récoltes par an, cela fait 60.000 euros chaque année.

Mai 2014 - Doit-on légaliser?

Doit-on légaliser le cannabis? Ce débat a resurgi en ce début janvier 2014, suite au programme “Génération Défi 2.0” proposé par les jeunes MR qui optent pour, à condition de prévoir un encadrement de taille.

« On a eu envie de lancer le débat parce qu'on a constaté qu'au niveau de la législation actuelle, il y avait un certain flou juridique », explique Lora Nivesse, présidente des jeunes MR. « On est dans un système où on peut consommer jusqu'à trois grammes, mais il reste illégal de l'acheter. On ne peut pas non plus le distribuer. Il y a donc une certaine hypocrisie. L'idée est de faire la clarté. N'est-il pas préférable de mettre en place un contrôle qui soit un vrai contrôle légal plutôt que de faire cela dans l'ombre des petites ruelles? », ajoute-t-elle.

Les jeunes MR proposent donc la création d'établissements tels que les « cannabis social clubs », une forme de coopérative privée qui regroupe des particuliers cultivant la marijuana pour leur consommation personnelle. Une liberté qui ne devrait pas être totale puisqu'à côté de cette légalisation, ils souhaitent certaines restrictions ainsi qu'un encadrement stricte : « Évidemment, la consommation de cannabis devra être interdite aux mineurs, tout comme l'alcool ou le tabac qui connaissent également des limitations d'âge. Mais, je pense naïvement que ce qui est interdit a beaucoup plus d'attrait. Maintenant, si on rend cela légal et qu'on l'encadre, on demande aussi une nette augmentation des budgets de prévention qui sont pour le moment totalement insuffisants. »

Du côté des aînés, la réponse est non

Le MR, lui, se démarque de cette proposition initiée par ses cadets. S'ils sont unanimes sur le droit d'autonomie des jeunes libéraux, ils s'opposent à la légalisation du cannabis. Pour la députée Christine Defraigne, très sensible au dossier, il s'agit d'une dangereuse idée. « Ce qui nous anime nous, c'est une question de protection de la santé publique, de nos enfants. Le cannabis engendre des ravages incontestables sur la santé tels que la schizophrénie, les pertes de mémoires, de concentration, les phénomènes d'anxiété, de dépression. C'est souvent la porte d'entrée au décrochage scolaire. C'est aussi un risque catalyseur et multiplicateur des risques du cancer des poumons, sans oublier le nombre d'accidents de la route », développe-t-elle. « Il nous revient, en tant que personnalité politique, de protéger la santé de nos enfants. On nous traitera peut-être de vieux, de ringards, mais le cannabis est une drogue qui génère de nombreux désastres. C'est un peu la fausse bonne idée à la mode qui va tout régler. »
Conflit de générations ou simple divergence de point de vue, tous s'accordent en tout cas sur la nécessité d'une meilleure prévention, principalement dans les écoles.

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