Hybristophilie ? Des jeunes filles de 15 ans écrivent à Marc Dutroux News
Hybristophilie ? Des jeunes filles de 15 ans écrivent à Marc Dutroux
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Hybristophilie ? Des jeunes filles de 15 ans écrivent à Marc Dutroux

Une jeune de 15 ans à peine s’est prise au jeu d’écrire à Marc Dutroux. Elle ne serait pas la seule adolescente de son âge à lui avoir adressé des courriers dans l’espoir de nouer des contacts avec l’homme sans doute le plus haï du pays depuis ses faits de pédophilie et son arrestation en 1996.

"Bonjour, je suis une jeune fille de 15 ans. J'habite La Roche-en-Ardenne. Vous m'avez toujours fascinée. Vous êtes une personne connue. Quand je vois vos belles photos, je ne peux que croire que vous êtes honnête. Voulez-vous correspondre avec moi ? Je peux vous envoyer une photo", écrit une jeune fille dont la lettre a été saisie par l'administration pénitentiaire.

Elles n’ont pas connu les faits
« C’est un phénomène nouveau, elles n’ont pas conscience du risque encouru, ce sont des adolescentes immatures », explique un pédopsychiatre dans les pages du Soir. Elles n’ont pas connu l’époque de l’enlèvement de Julie et Mélissa et n’ont pas vécu en 1996.

Marc Dutroux, qui travaille à une remise en liberté anticipée, semble être le destinataire d'un abondant courrier féminin. Il reçoit des demandes de correspondance, des propositions de mariage, des peluches et même de l'argent. S’il est avéré que les hors-la-loi, les violeurs et assassins d'enfants, les psychopathes et les tortionnaires ont un succès fou auprès de la gente féminine, comment expliquer cette perversité présente dans la psychologie de certaines femmes ? C’est de la perversion hybristophile, répondent les spécialistes.

Perversions hybristophiles ou «syndrôme de Bonnie & Clyde»
De nombreuses femmes vouent une admiration sans borne teintée d’un érotisme latent aux Luka Rocco Magnotta, Holmes, Dutroux et consort, si bien que ces fans se comptent également par centaines sur le web. Une fascination qui va parfois jusqu’au mariage et au passage à l’acte.
Le phénomène ne serait pas récent. De Landru à Charles Manson, en passant par Mesrine, différents criminels connus ont eu de nombreuses admiratrices à travers l’Histoire. Le tueur en série français Henri-Désiré Landru, qui avait été jugé coupable du meurtre de 11 personnes dont 10 femmes au début du XXe siècle, aurait ainsi reçu à l’époque plus de 4000 lettres dont 800 demandes en mariage entre son incarcération en 1919 et son exécution en 1922. L’Allemand Jurgen Bartsch, quant à lui, a épousé son infirmière alors qu’il avait violé et démembré quatre enfants.
Mais l’histoire la plus étonnante reste celle de Monique Fourniret, l’épouse du tueur des Ardennes, qui commettra des crimes avec son époux alors qu’elle avait tout lu et tout su de son histoire avant de le connaître. Lors du procès de Michel Fourniret, en juin 2003, elle sera pourtant qualifiée de « poule lobotomisée et chroniquement bête » par celui-là même qu’elle aura vénéré au point de lui offrir des victimes.

Dans la culture populaire, ce phénomène d’amour aveugle et d’intérêt érotique répété pour un criminel est connu sous le nom de « syndrôme de Bonnie & Clyde », plus techniquement parlant : l’hybristophilie, soit une perversion dans laquelle un individu est sexuellement attiré par des personnes ayant commis vols, viols et meurtres. En bref, l'hybristophile aime le danger et les personnes dangereuses. C’est le fantasme du voyou, symbole de « désordre » et donc de « liberté ».

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