La loi anti-tabac n’épargne pas les bars à chicha

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Pas de traitement de faveur pour le narguilé, une pipe très prisée en Afrique du Nord et au Moyen-Orient pour fumer: la loi anti-tabac ne fait donc pas l’affaire des bars à chicha où la clientèle se fait beaucoup plus rare.

Depuis ce 1er juillet, la loi anti-tabac s'applique aussi aux bars à chicha et autres salons de thé où l'on fume le narguilé.

En France, l’Union des professionnels du narguilé milite depuis 2007 déjà pour légitimer le maintien des « bars à chicha ». Alors, on joue sur les mots : les cigarettes contiennent de la nicotine alors que les narguilés n’en contiennent pas. Et « la théorie qui consiste à faire croire que la consommation d’une pipe à eau serait équivalente à 20 cigarettes est complètement fausse », prétendent ses partisans.

Mais les autorités ne semblent pas du même avis, le chicha, ce tabac qui se consomme naturel ou imprégné de sucre aromatisé, est désormais interdit au même titre que la cigarette dans les lieux publics, précise le cabinet de Benoît Cerexhe, ministre bruxellois de l’Économie, de l’Emploi et de la Santé. Aucune dérogation n’est prévue, ce qui semble être une catastrophe pour ces bars dont le fond de commerce est justement de fumer dans un lieu fermé, ouvert au public.

Seule parade pour ces bars à chicha : consacrer 25% de leur superficie à créer un fumoir comme la loi les y autorise. Malheureusement, sans surface disponible ou sans liquidités pour effectuer les travaux de conformité nécessaires, bon nombreux de ces bars devront sans doute prochainement fermer leurs portes.

Et pour ceux qui seraient tenté de contrevenir à la loi, de lourdes peines seront infligées, avec un contrôle renforcé dans les deux prochains mois. (AD)