Le tout nouveau profil Facebook de Nicolas Sarkozy a-t-il été élaboré avec l'aide du célèbre réseau social ? En France, alors que L'Express l'affirme, l'Elysée et l'entreprise de Mark Zuckerberg démentent fermement.
La présence d’un candidat sur Internet en période électorale est de plus en plus choyée par les communicants et les conseillers depuis la victoire de Barrack Obama qui a prouvé son efficacité. Nicolas Sarkozy n’y échappe pas.
Facebook au pilori
« Facebook ne nous a pas prévenus. Et ne nous a pas mis dans la boucle des nouvelles fonctionnalités expérimentées. Nicolas Sarkozy a été clairement privilégié ». Dixit un proche du candidat socialiste de François Hollande, qui ne décolère pas après la publication par L'Express d'un article affirmant que l'entreprise de Mark Zuckerberg aurait travaillé en étroite collaboration avec l'Elysée pour élaborer la toute nouvelle page Facebook du candidat à présent officiel UMP.
Dans un mail adressé à Facebook, le candidat PS fait savoir son mécontentement : « L’implication de Facebook dans la campagne présidentielle française est inacceptable. Si vous avez vraiment travaillé sur ces outils depuis des semaines ou des mois, vous auriez dû les offrir à tous les candidats, à égalité, et les rendre publics au même moment » a-t-il écrit.
Abus de biens sociaux
L'affaire à son importance. Car, « s'il y a eu une intervention directe de collaborateurs de Facebook sur leur temps de travail, il y aura lieu de vérifier si l'on entre dans le périmètre de l'abus de bien social. En l'absence de rémunération, c'est une contribution en nature, et donc un financement illégal de la campagne de Nicolas Sarkozy », prévient ainsi le député (socialiste) spécialiste du numérique Christian Paul, dans les colonnes de L'Express.
Un état de fait qui explique la rapidité avec laquelle les deux principaux intéressés ont fermement démenti. Le réseau social assure loger tous les candidats à la même enseigne, niant ainsi à la fois l'accusation selon laquelle il aurait aidé le chef de l'Etat trois mois avant de l'avoir proposé aux autres candidats (c'est-à-dire dès septembre 2011), et les liens supposés étroits entre Julien Codormiou, directeur des partenariats chez Facebook France, et Nicolas Princen, conseiller numérique à l'Elysée.
Facebook et l’Elysée démentent
Devant ces accusations, la firme américaine a nié en douceur, soulignant que les développements réalisés sur la page facebook de Nicolas Sarkozy sont à la portée de tous. « Ce développement est accessible à tous et ne nécessite pas d’information technique particulière » indique la société dans un email. Du côté du palais présidentiel justement, on précise que, s'il y a bien "des échanges réguliers avec Facebook", d'ailleurs qualifiés d'"échanges informels", il n'y a eu "aucun traitement de faveur".
Reste à savoir, comme s’interroge L’Express, quels deniers (ceux de l’UMP, de l’Elysée ou des comptes de campagne du candidat ?) ont alimenté le développement de cette page qui, de l’avis de nombreux spécialistes en réseaux sociaux et développement informatique, est si bien agencée qu’elle nécessite un travail de développement sur plusieurs mois. (AD)
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