L’Amérique va-t-elle couper les «balls» de ses célèbres «truck» ?

La Caroline du Sud s’interroge : doit-elle interdire les «truck balls» (ou «truck nuts»), ces accessoires de décoration insolites qui ornent les boules d’attache-remorque de ses célèbres pick-up. D’autres Etats semblent également vouloir les interdire.

Les « truck balls » sont ces testicules, en plastiques ou en métal, que les américains attachent à l’arrière de leur pick-up en signe de « virilité ». Cette mode a commencé aux Etats-Unis en 1988. Les « balls » étaient, à l’époque, essentiellement vendues sur internet avant de se retrouver dans toutes les boutiques d’accessoires pour véhicules quelques années plus tard.

Aujourd’hui, le débat qui semble animer le pays est le suivant : faut-il interdire ces objets que d’aucun considèrent comme « choquant » les bonnes mœurs ou au contraire faut-il les tolérer au nom de la sacro sainte liberté d'expression.

La récente médiatisation de ce débat trouve son origine dans le cas de Virginia Tice, une citoyenne de Bonneau âgée de 65 ans, qui s'est vue infliger début juillet une amende de 445 dollars pour avoir refusé de décrocher les fausses couilles rouges qui pendouillaient derrière son pick-up, comme le lui avait ordonné un agent de la police locale.

La « contrevenante » considère quant à elle, que même si les «truck balls» sont d'un goût douteux pour les forces de l’ordre, elles n'ont rien d'illégal et qu'en verbalisant sur ce motif, le policier a outrepassé les pouvoirs qui lui sont conférés.

L’affaire est actuellement pendante devant la Justice américaine. Gageons toutefois que la liberté d’expression en sorte victorieuse au risque de voir une certaine forme de « castration » publique insidieusement s’installer dans un pays considéré déjà comme « on ne peut plus » puritain. Ce folklore local est finalement des plus « gentil » et « inoffensif ». Que la répression se focalise donc sur les vrais problèmes de société que rencontre notre actualité ! (AD)